Une thérapie par l’hypnose est en général une thérapie brève, mais qui nécessite néanmoins, la plupart du temps, plusieurs séances. Suivant les cas abordés et leur complexité, il est utile de rythmer les séances et les renouveler.
Il est fondamental de déterminer un objectif de changement.
Cependant même lorsque l’objectif est clair, comme l’arrêt du tabac, le stress, une douleur, une transformation intérieure bien identifiée, un problème allergique, il est utile de procéder à une anamnèse qui permet au thérapeute de comprendre les enjeux parfois complexes qui se cachent
sous le symptôme, et de pouvoir ainsi adapter le protocole thérapeutique.
Il faut savoir qu’une transe, même légère, peut s’avérer efficace. Mais, plus vous êtes entraîné à l’hypnose, plus les transes sont rapides et profondes, et plus le travail intérieur inconscient est intéressant et surprenant.
Dans le cas où la demande est floue, je prends le temps, lors de notre première rencontre, d’entendre votre histoire, afin d’identifier le problème à traiter, et d’en déterminer les étapes. Ce n’est qu’à la séance suivante que je procède à la mise sous hypnose du patient.
Dans tous les cas, il m’est impossible de prévoir le nombre de séances nécessaires à la transformation. C’est la raison pour laquelle, il faut laisser un temps suffisant entre les séances pour laisser l’inconscient faire son travail.
N’essayez pas de raisonner, l’hypnose est un moyen d’atteindre l’inconscient qui fait son travail à son rythme.
QUELQUES CAS REMARQUABLES
L’histoire du monsieur qui « toussotait » tout le temps et se raclait la gorge en permanence.
Ce monsieur est venu me consulter car il se plaignait de « toussoter » à tout bout de champ et avait la manie de se racler la gorge en permanence, ce qui irritait beaucoup son entourage, et rendait tout dialogue embarrassant. Lui-même était gêné par le phénomène et il décida de consulter son médecin qui, après examen, lui confia que la médecine ne pouvait rien pour lui. Il lui conseilla d’essayer l’hypnose. C’est ainsi qu’il prit rendez-vous.
Durant l’entretien que nous avons eu ensemble, j’ai effectivement pu constater le phénomène que j’ai interprété comme étant un problème lié à une manie qui s’était installée au fil du temps et, en creusant la question, j’ai pu comprendre que cette manie lui servait à cacher une colère qu’il réprimait et ainsi empêcher son agressivité de s’exprimer.
Il m’avoua aussi qu’il n’en pouvait plus de vivre avec une barre dans la poitrine qui l’empêchait depuis plusieurs années de respirer normalement.
Après cet entretien j’ai procédé à la séance d’hypnose et mis en œuvre une thérapie symbolique. L’analogie de la cheminée qui tirait bien, le soufflet qui attise le feu, la paix que l’on ressent assis près de l’âtre … a très bien fonctionné. Ce monsieur a retrouvé son calme, et n’a plus jamais remis en œuvre cette manie. Il est revenu trois fois traiter le problème lié à sa colère, et j’ai appris qu’il avait décidé de suivre une psychothérapie dans sa ville de province.
Le kinésithérapeute qui souffrait d’hyperhidrose
Ce monsieur qui exerçait la profession de kinésithérapeute était très gêné par une sudation excessive qui se manifestait par de grandes auréoles sous les bras. C’était embarrassant vis-à-vis de ses patients et pour ne pas les mettre mal à l’aise, il changeait de chemise plusieurs fois par jour.
Après une brève anamnèse, qui ne me donnait aucune indication, si ce n’est que la sudation survenait n’importe quand, j’ai procédé à la séance d’hypnose. Et durant cinq séances, je lui ai appris, sous hypnose, à refroidir son corps. Il me disait qu’il n’y parvenait pas pendant la séance, mais qu’une fois qu’il était sur son scooter il sentait tout à coup qu’il avait froid. A chaque séance, il sentait que son stress diminuait, et il était devenu capable, dans sa vie quotidienne, de freiner la sudation, simplement en se concentrant et en se remettant dans la situation vécue pendant la transe. Il est reparti très satisfait et surpris du résultat.